Lorsqu’on se lance en freelance, une question revient sans cesse : combien vais-je réellement gagner à la fin du mois ? Entre chiffre d’affaires, charges, impôts et statut juridique, le calcul du salaire net freelance n’est pas toujours simple. Pourtant, bien le comprendre est essentiel pour fixer ses tarifs, anticiper ses revenus et piloter son activité avec sérénité.
Salaire freelance : ce qu’il faut vraiment comprendre
La différence entre chiffre d’affaires, brut et net
Le chiffre d’affaires (CA) correspond à l’ensemble des sommes que vous facturez à vos clients. Ce n’est pas votre revenu ! Sur ce montant, vous devrez déduire vos charges sociales, vos impôts et vos dépenses professionnelles. Le revenu brut correspond à ce qu’il reste avant impôts sur le revenu, et le revenu net
représente ce que vous touchez réellement sur votre compte personnel. Pour évaluer ce montant, vous pouvez utiliser une simulation salaire freelance, qui prend en compte votre statut et vos charges pour estimer votre net mensuel.
Pourquoi le statut juridique change tout
Le statut juridique détermine le mode de calcul de votre rémunération.
- En micro-entreprise, le calcul est simplifié : un abattement forfaitaire est appliqué selon votre activité.
- En SASU, votre salaire dépend de votre fiche de paie et des dividendes que vous pouvez vous verser.
- En portage salarial, la société de portage prélève des frais de gestion avant de vous reverser un salaire net.
Chaque statut a donc un impact direct sur votre pouvoir d’achat et votre fiscalité.
Les erreurs fréquentes des freelances sur le calcul de revenu
Beaucoup de freelances débutants commettent les mêmes erreurs :
- Confondre chiffre d’affaires et revenu net.
- Oublier les cotisations sociales et les impôts.
- Ne pas intégrer les périodes sans mission dans leur prévision.
Résultat : un revenu surestimé et des difficultés de trésorerie. Pour éviter cela, mieux vaut simuler son salaire réel avant de fixer ses tarifs.
Les éléments à prendre en compte dans le calcul du salaire
Charges sociales et fiscales selon le statut
Les charges sociales varient fortement : environ 22 % du CA en micro-entreprise, mais jusqu’à 45 % du revenu brut en SASU. En portage salarial, elles sont déduites avant le versement du salaire net. Ces différences expliquent pourquoi deux freelances facturant le même montant peuvent toucher un revenu net très différent.
Frais professionnels et dépenses courantes
En SASU ou en portage, vous pouvez déduire vos frais professionnels : matériel, logiciel, coworking, assurance, etc. Ces dépenses réduisent votre base imposable et optimisent votre revenu réel. Les micro-entrepreneurs, eux, ne peuvent pas déduire leurs frais réels — d’où l’importance d’évaluer si ce statut reste rentable à long terme.
Impôts et cotisations à ne pas oublier
Les impôts dépendent du régime fiscal choisi : impôt sur le revenu (IR) ou impôt sur les sociétés (IS). Pensez aussi à inclure la CFE (cotisation foncière des entreprises), souvent oubliée par les indépendants débutants. Une bonne gestion de ces postes permet d’éviter les mauvaises surprises en fin d’année.
Exemples concrets selon les statuts freelance
Micro-entreprise : simplicité et plafonds
La micro-entreprise est idéale pour démarrer une activité sans contrainte. Vous déclarez votre chiffre d’affaires, et l’administration applique un taux forfaitaire (22 % pour les prestations de service). En revanche, vous êtes limité par des plafonds de CA (77 700 € en 2025) et ne pouvez pas déduire vos frais réels.
SASU : salaire + dividendes
En SASU, vous pouvez vous verser un salaire régulier via fiche de paie et compléter par des dividendes en fin d’année. Ce statut offre une meilleure protection sociale mais implique plus de gestion et de charges administratives. Il est souvent choisi par les freelances aux revenus stables et élevés.
Portage salarial : net après frais de gestion
Le portage salarial combine autonomie et sécurité. La société de portage facture le client, prélève des frais de gestion (5 à 10 % en moyenne), puis vous reverse un salaire net. C’est une solution clé en main pour les freelances qui ne veulent pas gérer la comptabilité ou la paperasse.
Simuler votre salaire net selon votre situation
Utiliser une simulation salaire freelance pour estimer votre net
Avant de fixer vos tarifs, réalisez une simulation salaire freelance. En quelques clics, vous connaîtrez le revenu net mensuel que vous pouvez espérer selon votre statut et votre chiffre d’affaires.
Comparer plusieurs scénarios selon votre CA et vos charges
Tester différents scénarios vous aide à comprendre l’impact :
- D’un changement de statut (micro → SASU)
- D’une augmentation de votre TJM
- Ou de l’ajout de frais professionnels déductibles
C’est une étape essentielle pour piloter votre activité de façon réaliste et anticiper votre trésorerie.
Adapter votre TJM à votre objectif de revenu
Une fois votre revenu net cible défini, vous pouvez calculer le TJM (Taux Journalier Moyen) à appliquer pour l’atteindre. C’est la méthode la plus fiable pour fixer un tarif cohérent, rentable et durable. Calculer son salaire en freelance n’est pas qu’une question de mathématiques : c’est une réflexion stratégique. Entre statut juridique, charges et frais, de nombreux paramètres influencent votre revenu réel. En utilisant une simulation salaire freelance et en comparant plusieurs modèles, vous pourrez fixer un tarif juste, anticiper vos revenus et faire de votre activité une aventure rentable et pérenne.


